Le Parisien | 13.11.2021 | Par Christophe Bérard | photo : A. Journois

Le public parisien s’est souvenu des attentats du 13 novembre 2015 en illuminant notamment les tribunes à la 13e minute de France- Kazakhstan (8-0).

Bien sûr, il y a le football et l’enjeu sportif des Bleus de poinçonner définitivement leur billet pour le Mondial au Qatar. Bien sûr, il y a le début de match tonitruant de Kylian Mbappé et son triplé ultrarapide en trente-deux minutes qui se charge justement d’envoyer la France au Qatar. Mais dans les tribunes du Parc des Princes, personne ne peut oublier l’autre évènement de la rencontre entre la France et le Kazakhstan (8-0) : sa date. Le 13 novembre. Pile six ans après les dramatiques attentats qui avaient ensanglanté le Stade de France, le centre de Paris et le Bataclan.

Alors les tribunes du Parc des Princes ont célébré avec dignité et émotion ce si triste anniversaire. Des banderoles en lettres blanches sur fond noir ont été déployées, notamment par le plus célèbre groupe de supporters français, les Irrésistibles Français. « Fluctuat Nec Mergitur » (il flotte mais ne sombre pas), la devise de la ville de Paris qui avait fleuri sur les réseaux sociaux suivant le drame pour lancer un message de résilience. Et une autre, en hommage au nombre des victimes : « A nos 131 étoiles du 13 novembre ».

Au moment des hymnes, les supporters français se sont lancés dans une émouvante Marseillaise juste avant une minute de silence complètement respectée.

Mais le moment le plus fort est survenu à la 13e minute, évidemment en écho au 13 novembre. Dans toutes les tribunes, les spectateurs et les spectatrices ont allumé les lumières de leur téléphone portable comme on dépose une bougie dans une église en mémoire d’un disparu. Et, dans la foulée, tout le stade s’est alors mis à entonner une immense Marseillaise a cappella. À cet instant, l’équipe de France n’avait marqué que les deux premiers de ses huit buts à zéro, mais l’essentiel n’était alors absolument pas au sport.

C’est finalement l’attaquant français Antoine Griezmann, dont la sœur Maud a vécu de l’intérieur l’horreur de l’attaque du Bataclan, qui a rendu un dernier hommage personnel aux victimes du 13-Novembre en révélant, à l’issue d’un pénalty transformé à la 84e minute, l’inscription « 13/11/2015 » surmonté d’un cœur sous son maillot..