20minutes | 09.06.2016 | Par JL

Le capo des Irrésistibles Français nous explique comment mettre une ambiance de feu à Saint-Denis pour France-Roumanie…

Les Bleus nous le répètent à qui mieux mieux, ils sont bluffés par l’engouement qui les accompagne depuis le début de la préparation. Mais c’est vendredi soir à 21h à Saint-Denis qu’on attend les supporters tricolores au tournant, comme leurs protégés. Fabien, le capo des Irrésistibles Français, principal groupe de supporter de la sélection, ressent lui aussi la pression du match d’ouverture. S’il n’espère pas la même folie en tribunes que lors du barrage retour contre l’Ukraine en 2013 – « 80 000 personnes au stade convaincues qu’on allait remonter, des chants qui partent de tous les coins du stade… Même si on va en finale de l’Euro je ne suis pas sûr qu’on revive ça un jour », il mouillera le maillot pour ambiancer le Stade de France. Quel chant à quel moment, suivez ses conseils pour participer à la fête (ça marche aussi devant la télé).

Avant l’entrée des joueurs, puis juste après le coup d’envoi :
Le clap France (on tape des mains de plus en plus vite en criant France)

« Ça, c’est un truc qu’on a mis en place avec la FFF, quand ça commençait à partir de partout sur les stades de L1 il y a deux ans. On l’a testé et ça a pris très vite. Traditionnellement, on le lance juste après le coup d’envoi, parce qu’en général il ne passe pas grand-chose sur les deux ou trois premières minutes d’un match. En général la Fédération fait une répétition dix minutes avant l’entrée des joueurs ».

Quand on met le feu dans la surface adverse :
L’indétrônable Allez les Bleus

« C’est un chant basique. Il faut savoir qu’à l’Euro il n’y a pas que des habitués, il faut lancer des chants simples pour qu’un maximum de gens participe. On aime bien le lancer quand il y a une grosse poussée des Bleus sur le but adverse. Par exemple sur un coup de pied arrêté en notre faveur ou après une grosse action, c’est une énergie positive qui permet d’accompagner l’équipe. Tout le monde peut le lancer, et d’ailleurs c’est mieux si ça ne part pas de nous, ça voudra dire que c’était le bon moment ».

Quand Pogba aura ouvert le score :
Qui ne saute pas n’est pas Français

« Ce refrain a été popularisé dans les folles années lyonnais, mêmes s’il existait déjà avant. Les sept titres de Lyon ont permis à ce chant de se démocratiser, tout le monde le connaît et il est très efficace. Celui-ci, on le lance juste après un but, enfin pas tout à fait, on prend d’abord un moment pour célébrer le buteur, et quand ça retombe un peu, on s’y met ».

Quand il y a un petit blanc dans le stade :
Quand le virage se met à chanter, c’est tout le stade qui va s’enflammer

« Je sais que certains n’aiment pas ce chant, je ne sais pas trop pourquoi. Parce qu’il est ringard ? Peut-être, c’est le problème de toutes ces chansons archi-populaires. Je me souviens qu’on les trouvait sur certains CD en 98/2000. Mais bon, tout le monde connaît, et c’est un air sur lequel chacun peut s’amuser. Lui, il part souvent quand il y a un blanc et qu’on n’a plus trop d’idées (rires) ».

Quand il y a un blessé ou un temps mort :
Aux Armes, nous sommes les Français

« Là je sais, du côté de l’OM on va me dire « Ils sont gentils les mecs mais ils nous pompent nos chants ». Je reconnais qu’on s’inspire de ce qui se fait de mieux un peu partout, mais ce n’est pas parce qu’un club a la paternité d’un chant qu’on ne peut pas le recycler pour les Bleus. Aux Armes, c’est puissant et ça marche très bien, même si ce sera compliqué d’avoir le virage en face qui répond pendant l’Euro, vu que c’est réservé aux supporters adverses. Le meilleur moment ? Quand il y a un temps mort, une blessure, un joueur à terre. Faut être sûr de pouvoir aller au bout parce que si une action dangereuse interrompt le truc au milieu, c’est moyen ».