Les IF en Russie : « On était seuls, noyés au milieu des Péruviens »
Europe1 | 22.06.2018 | Par Julien Ricotta
Pendant la Coupe du monde de football, du 14 juin au 15 juillet, Europe1.fr donne la parole à trois membres des Irrésistibles français, le principal groupe de supporters des Bleus, durant l’intégralité de leur périple en Russie.
– Dans ce quatrième épisode, Didier était à Ekaterinbourg pour suivre le deuxième match des Bleus face au Pérou (1-0).
– Il nous raconte comment son placement dans le stade lui a un peu « gâché » la fête et nous parle de ces fameuses tribunes provisoires.
– À 56 ans, ce fervent supporter des Bleus, qui fait partie des membres fondateurs des Irrésistibles Français, assiste à sa septième Coupe du monde (oui oui !).
Comment était l’ambiance dans le stade ? À la télé, on voyait quand même beaucoup de rouge…
C’est sûr, on avait l’impression d’être à Lima ! Surtout, il y a eu un gros problème de placement en tribunes. J’étais avec deux autres supporters français… On était seuls, noyés au milieu des Péruviens. C’est dur, parce qu’on avait commandé les places tous ensemble. On y avait même passé quelques nuits blanches…
D’habitude, c’est mieux : quand on est dans la même tribune mais pas au même endroit, on essaye toujours de s’arranger. Là, j’étais au dernier rang de la tribune en béton, et à moins d’être Spider-Man, c’était impossible de passer dans la tribune provisoire. Ça a un peu gâché mon match. Déjà qu’on est pas nombreux (entre 2.000 2.500 dans le stade jeudi, contre 20.000 à 30.000 Péruviens, ndlr)…
Heureusement, les Péruviens sont très sympas. Il y avait de l’ambiance de leur côté. Moi, je n’étais pas très très loin du groupe. Je voyais qu’ils chantaient, mais on ne les entendait pas. D’autant que pour des raisons de sécurité, la tribune provisoire est entourée d’une épaisse vitre. Pour le son, ce n’est pas terrible. Les joueurs ont d’ailleurs dû nous chercher à la fin du match pour venir nous saluer.
On a beaucoup parlé de ces tribunes provisoires, juchées sur des échafaudages à l’extérieur du stade. Qu’est-ce que ça donne en vrai ?
C’est assez impressionnant, notamment quand on regarde au sommet. C’est quand même 42 mètres de haut. Après, on voit bien que ce n’est pas fait avec des allumettes. Même si à un moment, ça a bougé. On a senti vibré…
Et là, vous repartez directement pour Moscou, où l’équipe de France disputera son troisième match contre le Danemark, mardi ?
Déjà pour venir à Ekaterinbourg, on a fait 14 heures de train depuis Kazan. Là, pour relier Moscou, c’est 30 heures, donc maintenant, on est prêts ! Ce soir (vendredi), c’est départ à 23 heures pour une arrivée dimanche à 4 heures du matin. C’est comme ça, c’est ma septième Coupe du monde, il faut bien vivre de nouvelles aventures !
Avant ça, aujourd’hui, on part à la limite de l’Asie, à 40 kilomètres d’Ekaterinbourg. Le reste du groupe fait un match contre les supporters péruviens. Le premier, contre l’Australie, on l’a perdu 6-2. La moitié de l’équipe n’avait pas dormi de la nuit, ça s’est un peu ressenti en seconde période (rires)…