Le Parisien | 26.06.2018 | Par Eric Michel


L’adolescente, originaire du Val-d’Oise, sera sur la pelouse du stade Loujniki de Moscou ce mardi.

Son cœur risque de palpiter sous les coups de 16 heures ce mardi. Cyrielle Baptista (14 ans) sortira du tunnel du stade Loujniki, à Moscou, précédant les joueurs du Danemark et de la France. L’adolescente, originaire du Val-d’Oise, s’emparera alors du ballon du match, trônant sur un support le long de la ligne de touche, et le donnera à l’arbitre qu’elle accompagnera sur le terrain.

Si Cyrielle se retrouve dans le stade qui accueillera la finale de la Coupe du monde le 15 juillet, pour lancer le troisième et dernier match du groupe C des Bleus, déjà qualifiés pour les 8es de finale, elle le doit à un concours.

« Sur Facebook, une grande marque automobile partenaire du Mondial a lancé un appel à candidatures pour offrir cette chance à des enfants âgés de 10 à 14 ans. J’ai écrit pourquoi je pensais que ma fille avait toutes les qualités pour remplir cette mission sur un match des Bleus. Il n’y avait rien d’autre à faire et on a gagné », précise sa maman Nathalie, avec sa fille à Moscou jusqu’à jeudi quand papa garde la maison à Beauchamp.

Elle est danseuse, pas footballeuse

« Je ne sais pas ce qui a convaincu le jury, poursuit-elle. Il y a trois ans, Cyrielle avait tenu la main d’un joueur lors de l’entrée des équipes à l’occasion d’un PSG – Caen au Parc. J’ai raconté ça et cette expérience a peut-être joué en faveur de ma fille. »

Avant le coup d’envoi, Cyrielle suivra cinq heures de répétition dans l’enceinte vide : « J’ai vraiment hâte. Je ne connais ni Moscou ni l’ambiance dans un aussi grand stade. J’ai essayé de répéter dans mon coin pour ne pas me tromper. Forcément, ce sera autre chose. Ça va être un moment magique. Je garderai des souvenirs pour toute ma vie. » Même si l’élève de 4e ne joue pas au foot. Elle est danseuse. « Mais j’adore regarder des matchs », rétorque-t-elle.

Une famille folle du ballon rond

Ses parents sont, eux, membres des IF, les Irrésistibles Français, le plus grand club de supporteurs de l’équipe de France. C’est ce groupe qui a permis à 23 fadas des Bleus d’aller en Russie en car. « Si je n’avais pas eu cette chance d’aller à Moscou, je serais partie dans le bus », confie Nathalie qui n’a jamais assisté à un match de Coupe du monde.

La maman et la fille, qui auront mercredi un guide pour visiter la capitale russe, comptent bien en profiter. « Je ne sais pas si je vais pouvoir parler aux joueurs, conclut Cyrielle, fan de Claude Makélélé quand elle était plus jeune. Je vais en tout cas tenter ma chance, ils seront peut-être contents de croiser une Française dans le couloir du stade… »