7 000 km en bus pour voir jouer les Bleus
Le Parisien | 11.06.2018 | Par Bertrand Métayer
C’est un périple un peu fou de près de 7 000 kilomètres. 23 supporteurs de l’équipe de France sont en route vers Istra pour venir assister à l’entraînement des Bleus mardi près du camp de base des Bleus en Russie. Partis de Lyon samedi soir juste après le match nul contre les Etats-Unis (1-1), le bus a depuis traversé l’Allemagne, la Pologne, la Lituanie et la Lettonie avant de pénétrer en Russie. Un trajet pas forcément direct mais qui présente davantage de sécurité en évitant notamment de traverser la Biélorussie. Un périple joyeux et foutraque auquel une seule fille participe et dont l’épilogue est espéré dans la soirée de lundi. Voire dans la nuit.« Le groupe vit bien, rigole Joseph Delage en sortant d’un déjeuner sur le pouce pris dans une auberge lettonne. On ne se connaissait pas tous mais la mayonnaise a bien pris. Toute l’année, on ne supporte pas forcément les mêmes équipes mais là, on s’est tous trouvés ».
Les longues heures de route sont ponctuées de chants mais également de furieuses parties de Playstation où les supporters tricolores refont déjà le Mondial, manettes en main. Avec des gages parfois farfelus. Après avoir échoué avec le Brésil face à l’Irlande, l’infortuné perdant a dû aller se dandiner le torse nu sous le nez du chauffeur du car…
« J’aime le côté aventure »
« On aurait pu prendre l’avion comme d’habitude, cela aurait été plus rapide et plus cher mais j’ai aimé le côté aventure de l’expérience, poursuit le conseiller clientèle de 41 ans venu d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Là, on découvre des pays même si on fait surtout les traverser mais c’est agréable. Et puis il y a une vraie solidarité qui s’est créée. Lorsque j’ai perdu ma sacoche à Lyon, je n’avais plus que mon passeport. Et tout le monde m’a filé un coup de main pour que je puisse continuer. Et franchement, on se marre bien. »
Après une nuit dans une auberge de jeunesse, la petite équipée rejoindra Moscou pour faire un peu de tourisme avant de rallier Kazan en train où l’équipe de France affronte l’Australie à midi pour son premier match de la Coupe du monde. Avec l’espoir de fêter la victoire jusqu’au bout de la nuit. Il sera alors temps de reprendre la route direction Paris. Avec des souvenirs plein la tête et pas mal de kilomètres au compteur.