16 juin – Jour 3 – Le match
C’est aujourd’hui que nos Bleus entre dans la compétition. C’est aussi aujourd’hui que nous commençons la notre dans les tribunes. Cela fait des mois que nous attendons cette journée, nous y sommes…
Un petit déjeuner rapidement avalé, chacun prépare son matos pour la journée. Écharpe, maillot, étendards, tambours, bob et lunettes noires pour le soleil, et une grosse motivation sont emmenés avec moi. Il ne faudra pas faillir, 7 000 Australiens contre 2 500 Français, ça va être compliqué mais “Impossible n’est pas Français”.
Il est 10h00, les IF se sont tous donnés rendez-vous à la Casa Bleue organisée par la FFF. Un grand bar avec ponton sur la Volga a été privatisé pour les supporters de l’équipe de France. La vue est splendide, un gros milliers de “Frenchies” s’amassent. On se motive, on prépare le cortège qui emmènera les supporters jusqu’au Kazan Arena. Une photo des étendards de la Volga pour immortaliser notre présence, les IF peuvent commencer leur coupe du monde !
Environ 900 Français s’amassent derrière la bâche des IF. Les chants s’enchaînent durant tout le parcours. Alex joue le Capo, on sent une grosse motivation dans les premières lignes, espérons que cela va se propager. Le stade est devant nous. On stoppe le cortège pour lancer un gros “shalala”. Beaucoup de curieux s’amassent autour de nous avec leur téléphones. 11h15, les choses font se gâter…
Mon entrée se fait sans encombre, ça ne sera pas le cas du matériel. Alors que nous avions respecté l’ensemble des consignes FIFA, aucun matériel d’animation ne sera accepté dans l’enceinte. Nous n’avons pas le papier officiel. Les détracteurs de l’administration française ferait bien de venir faire un petit tour en Russie… Malgré plus d’une heure de négociations avec les autorités présence, bâche, drapeaux, tambour vivront le match en consigne. La tâche va être compliquée.
Nous sommes positionnés en haut de la tribune nord du stade. Un noyau d’une trentaine d’IF se crée. La sono d’avant match couvre toute tentative de chants avant le début de la rencontre. Le coup de sifflet est donné, le CLAP fonctionne bien. Je me rends rapidement compte que nous sommes entourés de spectateurs et non de supporters. Le groupe se casse la voix, un autre groupe d’une trentaine de gars un peu plus bas nous suit, ils nous rejoindront en seconde mi-temps.
Autour de nous, c’est morne pleine… Comment peut-on faire autant de kilomètres pour ne pas être capable de taper dans ses mains ? On ne lâche rien, le score tend le groupe. Énorme chaos sur le second but. Les chants sont un peu plus suivis, “Gérard” fait son apparition, ça fait rire les russes. Coup de sifflet final, 2-1, je n’ai plus de voix. Côté Australiens, pas entendus sauf sur leur but. Je suis fier de ce que nous avons réalisé en tribune avec le noyau.
Retour à la Casa après un passage par la consigne pour récupérer le matos. On débrief, on s’organise pour le second match, on entame la fête. Ce qui se passe en Russie reste en Russie. Le soleil est levé, on se couche. La victoire a été dignement arrosée.