Supporters, suiveurs des bleus, vous avez surement dû le remarquer, que ce soit au stade, proche de la pelouse, de la piste d’athlétisme au stade de France ou devant votre téléviseur, sur TF1. Frédéric Calenge se désigne comme « l’homme de terrain des matchs de l’ Equipe de France » sur la « Une » depuis 2010. Avec Bixente Lizarazu et Grégoire Margotton, il forme le trio de journalistes qui couvrent l’actualité de l’Equipe de France.

 

Rencontre avec Frédéric Calenge, l’homme au cœur des bleus.
Son rôle, depuis le bord du terrain, consiste à recueillir l’information pour épauler les commentateurs et enrichir la discussion à l’antenne. Comme il le dit si bien c’est « d’être la petite souris au bord du terrain auprès de D. Deschamps pour donner le maximum d’informations »,afin d’apporter une autre vision aux commentateurs en tribune et d’être le plus complet pour les téléspectateurs.

 

La journée de l’homme bord terrain commence à H-3 avant les matchs. C’est le temps nécessaire pour prendre la température et saluer les joueurs ainsi que le staff à leur arrivée dans l’enceinte sportive lorsqu’ils sont encore détendus, « prendre le pouls auprès du sélectionneur et de ses adjoints » avant de rentrer dans le vif du sujet. C’est là que tout commence pour notre observateur dont la mission est aussi de retranscrire ce qui échappe aux commentateurs comme les consignes données par le sélectionneur Didier Deschamps, ou des petites infos sur les remplaçants à l’échauffement, les statistiques, un maximum d’informations. C’est ainsi le « Monsieur Plus, à essayer d’apporter quelque chose de différent du duo de commentateurs classiques ».

 

Le job se poursuit aussi après les matchs, avec la réalisation d’interviews de trois joueurs en studio, que l’on peut ensuite découvrir dans Téléfoot, la quotidienne dominicale, diffusée sur TF1 chaîne partenaire des bleus. Il en va de même pour la Coupe du Monde, même si les conditions d’exercice seront quelques peu différentes. En effet, « l’homme bord terrain » prendra ses marques au camp de base des Bleus, à Istra en Russie, pour être au plus proche de notre délégation Française de Football. Des interviews et analyses recueillies seront ensuite présentées à la télévision.

 

Qui dit grande compétition, et très grand rendez-vous pour nos Bleus, dit aussi dispositif médiatique spécial. A cette occasion, TF1 proposera un dispositif élargi, avec un contenu riche, laissant toute la place aux interviews et débats auxquels participeront notamment Ludovic Giuly ou encore Youri Djorkaeff. Le magazine Coupe du Monde, présenté par Denis Brogniart sera élargi, avec une durée d’environ une heure au lieu des vingtaines de minutes habituelles, débutant après le coup de sifflet du match en prime, à 21h50. Frédéric Calenge nous livre quelques détails : « Il y aura une plus large page consacrée à l’Equipe de France, mais il y aura aussi d’autres reportages pour ne rien rater de la Coupe du Monde », afin d’« avoir l’émission la plus sympa à suivre et des reportages les plus riches et divers possibles.

 

« Les supporters ont une part importante dans la réussite d’une Coupe du Monde »
Si l’émission proposera des discussions animées par ces personnalités sur le plan sportif avec l’Equipe de France, et plus largement aux nations en lice dans cette Coupe du Monde, rien n’est oublié par la chaîne, qui proposera aussi des sujets sur les supporters : « Il y a une case dans ce magazine consacrée aux reportages sur ce que les téléspectateurs qui regardent le match ne voient pas forcément donc on est en train de chercher pas mal de petites histoires autour de différentes sélections. On a pas mal de tournages prévus autour des supporters qui font partie intégrante des matchs et qui vivent et accompagnent leur équipe nationale de différente manière. C’est vrai que les supporters péruviens, français ou coréens ne se comportent pas de la même manière, ils ne supportent pas leur équipe de la même manière. Un des objectifs de notre magazine, c’est aussi de le montrer. Dans le football, il y a les joueurs qui sont importants et les supporters, qui ont également une large page dans nos magazines », précise Frédéric Calenge.

Les supporters, acteurs de l’évènement sportif et nombreux à faire le déplacement en Russie, feront aussi partie intégrante de la Compétition, allant même jusqu’à proposer un « match », dans les tribunes, en plus de l’affrontement sportif des nations : « Pour moi, les supporters ont une part importante dans la réussite d’une Coupe du Monde. C’est ce qui donne une couleur à la Coupe du Monde. Il n’y a rien de pire au monde que de regarder un match à huis clos. Un match entre une équipe Sud-américaine et disons l’Angleterre, on sait que ça va être aussi un combat dans le sens positif du terme, dans les tribunes, au niveau des chants, des couleurs, des maillots, des drapeaux et évidemment, ça participe grandement à la fête », raconte notre homme des bleus.

De plus en plus nombreux et actifs, les supporters des bleus se font davantage remarquer qu’il y a quelques années. Ils investiront naturellement et en masse les stades des villes hôtes, en Russie. Pour beaucoup, l’élément déclencheur a été le match de barrage retour entre la France et l’Ukraine au Stade de France en 2013, où il s’est opéré une véritable communion entre joueurs et supporters. Depuis, on ne peut que constater une évolution positive de l’ambiance dans les tribunes. Si l’équipe de France a tout connu sportivement, passant d’un titre de Coupe du Monde 1998, à quelques années difficiles, ils ont renoué avec leur supporters une relation privilégiée. Les supporters ont fait leurs preuves et se sont inscrits désormais dans une spirale « infernale » pour faire vibrer les stades. « Pour moi, le changement vient du France-Ukraine, du barrage pour la Coupe du Monde 2013. Ce jour-là, il s’est passé, pour tout le monde, quelque chose de particulier au stade de France. Depuis ce match, le club des supporters de la FFF est plus important et c’est un truc super. Les animations qu’il y a autour de chaque match sont des vraies fêtes. Il n’y aura jamais eu autant de supporters français qui se déplaceront sur une coupe du monde. On est tous ravis, d’avoir enfin des supporters, une vraie tribune bleue à chaque match, c’est important pour les composantes du foot », apprécie le journaliste, pour qui l’activité en tribune est essentielle, la France ayant trop souffert de ne pas être considérée comme un pays de foot.

En plus de ravir les joueurs et leur supporters, l’ambiance ravie aussi les médias qui apprécient prendre la température au pied de la tribune Nord du Stade de France, où prennent place les supporters dont les Irrésistibles Français. « Souvent, quand Grégoire Margotton et Bixente Lizarazu viennent me voir pour me parler de l’ambiance, on décide de se positionner au pied de la tribune des Irrésistibles Français. C’est là qu’il y a le plus d’ambiance, le plus de tifos, de drapeaux, de couleurs. Souvent, on prend l’antenne là, pour dire : une nouvelle fois le stade de France est plein, ambiance extraordinaire, parce que c’est là que ça se passe, et parce que ça donne des images magnifiques. Nos micros sont bien disposés tout autour du stade, mais je pense qu’on entend particulièrement ce qui se passe dans votre tribune », confie l’homme des bleus.

Si Frédéric Calenge se doit lui aussi de « supporter les Bleus », en tant que journaliste d’un média partenaire des bleus, il a aussi ses propres supporters. « Mon fils qui est un grand fan de foot me dit : d’un côté j’aimerai bien qu’on gagne la Coupe du Monde mais d’un autre côté si on est éliminé au premier tour, tu rentreras plus rapidement. Mais les coupes du monde, c’est tous les quatre ans, c’est aussi bien le graal évidemment pour les joueurs, mais aussi pour nous journalistes, j’imagine pour vous supporters, pour tous ceux qui aiment le football. Dans ce moment-là, on attend qu’une seule chose, c’est que notre équipe nationale aille le plus loin possible tout simplement », conclut Fred Calenge.

 

2 questions « sportives » à Fred Calenge

1. Comment voyez-vous cette Coupe du Monde ?

Pour moi, il y a deux grands favoris, que sont le Brésil et l’Espagne. S’ils terminent premier de leur groupe, ça pourrait être la finale à l’heure actuelle logique. Mais si on aime autant ce sport qu’est le football, c’est parce qu’il n’y a pas de logique et que tout peut se passer. Juste en dessous du Brésil et de l’Espagne, je mettrai l’Equipe de France et l’Allemagne.

2. La France peut-elle aller loin ?
Moi, je suis assez optimiste pour l’équipe de France. On a un groupe de super qualité, des supers jeunes joueurs. On peut aller très loin, on a le potentiel pour la gagner. Après le potentiel, c’est bien beau de l’avoir, il faudra voir les matchs, mais je suis assez optimiste à l’aube de cette Coupe du Monde. Je croise les doigts pour que l’on la gagne 20 ans après, ça serait quand même une sacrée belle histoire.

Céline Jérôme – Gabriel Aumont
Twitter : @Nelice80 @AumontGab