A un mois du coup d’envoi, les supporters s’organisent
Foot365 | 17.05.2018 | Par Guillaume Issner
En Russie, l’équipe de France sera poussée par ses supporters. De plus en plus actif autour des Bleus, les Irrésistibles Français s’organisent à quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe du Monde. Mais tous ne pourront pas traverser l’Europe cet été.
Un plan de vie incompatible avec l’événement
« Ayant été à la Coupe du Monde 2014 sur la terre de football qu’est le Brésil, je me dis que j’ai vécu le summum. J’ai deux projets familiaux qui m’incitent à ne pas aller en Russie. Bien que je sois supporter des Bleus, la raison reprend le dessus à un moment », explique Thibaut. L’activité professionnelle des supporters peut également contraindre ces derniers à ne pas se déplacer en Russie. C’est le cas de Cyril qui a malgré tout espéré tomber sur le facteur chance : « Si je ne vais pas à la Coupe du Monde, c’est à cause de ma situation professionnelle. Je ne peux pas me libérer de mon travail en semaine. La seule solution pour que j’aille en Russie était que la France joue un week-end à Moscou. C’est dans la capitale que les vols sont les plus nombreux, d’où une possible variation des prix pour ces derniers. Pas de chance, ce n’est pas arrivé… » Bien qu’ils n’aillent pas en Russie, les deux hommes suivront les performances d’Antoine Griezmann et consorts devant leur télévision et même au travail comme l’explique Cyril : « Je vais faire mon possible pour regarder un maximum de matchs de ce Mondial. Les trois matchs de poule des Bleus sont en journée. Je vais économiser de la data en juin pour les regarder sur mon téléphone. »
La fan iD, le visa obligatoire des supporters
Une partie des Irrésistibles Français aura, quant à elle, la chance de vibrer au plus près de l’équipe de France. C’est le cas de Kin et Fabian. Ils attendent l’événement avec impatience, aussi bien pour célébrer cette grande fête du football mais également pour se retrouver entre amis comme le précise Fabian : « C’est mon premier Mondial. Je suis impatient de vivre cette ambiance unique mais aussi de passer du temps avec des personnes que j’apprécie. J’ai hâte de découvrir ce pays, sa culture mais aussi de vivre des émotions fortes pendant et en dehors des matchs ». Pour pouvoir entrer sur le sol russe, ils ont dû se procurer à l’instar des supporters étrangers la fan iD, visa des supporters pour l’événement. Celle-ci est gratuite alors qu’un visa pour la Russie en temps normal revient à 61 euros. Elle se présente sous forme d’accréditation et est impérative pour entrer dans les stades comme le souligne Kin : « Pour pénétrer dans le stade, il faudra scanner la Fan iD avant de scanner son billet de match. Sans la Fan iD, on ne peut pas rentrer dans le stade. »
Des places plus chères qu’au Brésil
Les deux hommes assisteront aux trois matchs de poule et logeront dans une auberge de jeunesse réservée par l’association pour les adhérents désireux. L’ambiance y est plus conviviale que dans un simple hôtel et permet aux adhérents de rapporter plus de souvenirs de leur voyage. « Il y a une cellule logistique dans l’association qui s’occupe des logements. C’est plus sympa de se retrouver et de rigoler avec les potes », confie Kin, qui a déboursé 600 euros pour douze nuits. Lors des matchs de l’équipe de France, les IF seront placés en catégorie 3. En effet, comme nous l’ont expliqué les deux fans des Bleus, les places en catégorie 4 sont réservées aux Russes du fait qu’elles soient moins chères. Leur place pour un match de poule s’élève à 88 euros, soit 13 euros de plus que lors de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Kin assistera lui au potentiel huitième de finale des Bleus dont la place est fixée à 96 euros. Si finale il y a pour l’équipe de France, Fabian sera présent dans le stade Loujniki de Moscou pour pousser son équipe. Pour ce faire, il a dû débourser 380 euros.